Je commence ce post par une expérience que j’ai vécue récemment. J’ai commencé à porter un masque dans la rue dès le début du confinement parce que pour moi, ça me semblait la meilleure chose à faire pour se protéger et protéger les autres et... j’étais la seule à me promener avec un masque dans mon quartier.
J’ai été surprise de voir les gens me regarder comme une extra-terrestre, changer de trottoir (‘si elle a un masque, c’est qu’elle doit être malade’), regarder mon masque – bon c’est vrai, c’est un modèle unique fait maison avec de jolies petites chouettes imprimées dessus. Mais j’assumais complètement mes chouettes et surtout mon choix de porter un masque. J’étais surprise mais aucunement gênée et plutôt fière d’assumer ce choix complètement en accord avec mes valeurs.
Cependant, le regard des autres aurait pu m’influencer dans mon choix et j’aurais pu changer d’avis sur le port de mon masque et ne plus oser le mettre.
C’est bien futile, me direz-vous, cette histoire de masque et tellement superficielle… Mais cette petite anecdote ‘superficielle’ n’est-elle pas le reflet de notre vivre ensemble ?
Allons plus loin… Lorsque vous souhaitez vous lancer dans un projet, réaliser un de vos rêves, vous le refoulez parfois à cause des remarques de la part de votre entourage. Ces personnes vous disent, parfois en toute bienveillance (et pour votre bien, pensent-elles), que ce projet n’est pas fait pour vous, que vous n’allez jamais y arriver, que c’est idiot de se lancer…à ton âge en plus !
Laissez-moi vous raconter l’histoire d’une petite grenouille*, elle est édifiante de vérité !
Il était une fois une bande de grenouilles qui s’étaient lancé un défi : celle qui serait la première à escalader une haute tour glissante aurait gagné. Dès que la nouvelle se répandit, toutes les grenouilles du village se rassemblèrent pour les voir et les encourager.
Mais très vite, devant la difficulté de la tâche, les villageoises se mirent à commenter : ‘Inutile, c’est trop difficile’, ‘Elles n’y arriveront jamais, c’est impossible.’ Au bout de quelques minutes, les petites grenouilles se découragèrent et abandonnèrent les unes après les autres.
Une seule continuait et les commentaires reprirent de plus belle : ‘Vraiment pas la peine, on n’a jamais vu pareille sottise, les grenouilles sautent mais ne grimpent pas !’
La dernière concurrente continuait sans relâche à grimper quand bien même les autres lui criaient d’arrêter et se moquaient d’elle : ‘Ne sois pas stupide, redescends !’
Après un effort incommensurable, elle parvint au sommet de la tour. Devant un tel exploit, toutes se précipitèrent autour d’elle pour savoir comment elle avait fait. Elles découvrirent que la gagnante était sourde et qu’elle n’avait cessé de penser que les grenouilles étaient en train de l’encourager !
J’ai toujours cette histoire en tête lorsque je me lance dans un nouveau projet. Prendre conscience que les remarques des autres ne sont pas les miennes, ne pas les ignorer mais les trier pour ne garder que celles qui vont me permettre d’avancer.
Car finalement, les personnes de votre entourage regardent ce projet, ce rêve qui est le vôtre, avec leur propre grille d’interprétation, renforcées par leurs propres croyances et leurs propres expériences. Si ces remarques négatives vous empêchent de passer à l’action, c’est que vous les considérez comme les vôtres, ‘Jacques a dit…’ donc je suis Jacques ?
Et si, pour passer à l’action, vous faisiez la sourde oreille ou du moins, vous ne reteniez que le positif et les encouragements ? Et si vous OSIEZ ?
Dernièrement un ami, Faker Bendris, m’a parlé de l’audace (du latin audacia, de audere, OSER), c’est peut-être ça finalement, avoir de l’audace ?
Alors, aurez-vous l’audace d’escalader votre tour ?
*cette version est extraite du livre ‘J’arrête de renoncer à mes rêves !’ de Delphine Luginbuhl et Aurélie Pennel
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